Vol à destination inconnue ?

L'homme qui lui avait remis le billet d'avion, était le même qui l'avait fait sortir de sa prison d'orphelinat. Vétûe d'une longue cape beige, surmonté d'une capuche qui ombrait tout son visage, il lui avait indiqué de prendre le vol 34, qui le mènerait vers le but de sa vie. Mais quel était ce but dont il lui parlait depuis près de 25 minutes, dans la voiture le menant vers l'aéroport ? Il n'en savait rien, et tout ce dont il se souvenait, c'est que l'homme l'avait endormi à son arrivée, et qu'il venait de se réveiller dans l'aéroport, un sac sur ses genoux. Il se leva, et descendit de l'appareil, prenant le sac avec lui, mais il ressentait un manque étrange . . .

* Suiryuudan . . .*

Il ouvrit avec empressement le sac, et remis son ami sur ses épaules, endroit où il passait le plus clair de son temps. Chaque passage attirait un peu plus les regards sur lui et sur Suiryuudan. Il regarda alors autour de lui, plaçant la capuche de sa veste sur sa tête, son compagnon étant ainsi protéger de tout regard venant des douanes. L'étranger lui avait indiqué d'attendre prêt de la porte de débarquement, une femme viendrait lui parler. Que faire attendre, afin d'être encore sous pression des adultes et des humains qui n'y comprendrait certainement rien ? Après tout, l'homme lui , il avait prêté attention à Ikari, et lui faisait semble-t-il un début de confiance . . .

Kayla vint à la rencontre du jeune homme qui se trouvait près de la porte de débarquement. Ce devait surement être celui dont on lui avait parlé. Il n'était pas très sociable selon eux. Il faut qu'avec ce qu'il avait fait, c'était compréhensible qu'ils disent cela. Lorsqu'elle fut rendu à quelque pas seulement d'Ikari, elle s'arrêta. Après quelques instants de silence, elle commença à lui parler avec son habituelle voix calme et douce.

- Bonjour. Tu dois surement être Ikari. Je me présente, Kayla Derskel, directrice de l'école Derskel.

Puis, elle lui adressa un sourire chaleureux. Elle ne pouvait pas lire d'expressions sur son visage ayant déja du mal à voir celui-ci à cause de la capuche qu'il portait sur sa tête.

- Je serai ton nouveau professeure à partir de cet instant.

Elle avait entendu parler qu'il n'était pas capable de lancer un seul sort. Pourtant, elle avait le sentiment qu'il avait un grand potentiel magique. Il ne restait plus qu'à découvrir comment il pourrait le déclencher et s'en servir...

Ikari se releva, n'esquissant pas le moindre regard pour la jeune femme.

"Hay . . ."

Il prit alors le sac, qui comprenait tout ce qui résumé sa vie, c'est à dire quelques vêtements, quelques livres, ainsi que le pendentif de son père. Il le déposa sur son sac, et suivit la jeune femme, n'enlevant pas un instant sa capuche. Le serpent quant à lui, descendit le long du bras de son maître, et sorti sa tête par la manche, commençant à se faufiler le long du bras de la jeune femme, certainement en guise de bonjour, ou alors certainement pour faire ce qu'Ikari ne faisait pas, la remercier. En y prêtant plus attention, bien que n'étant un simple serpent, il était l'opposé d'Ikari, amusant, interessant, et sachant s'intéressait à l'entourage d'Ikari. Il était en quelques sortes celui qui s'occupait des relations d'Ikari. Préférant les longs silences à des discours inutiles, Ikari reprit alors son serpent, qu'il remit en position, lui chuchotant quelques paroles. Puis il se tourna vers la directrice, enlevant sa capuche quelques instants.

"Gomen . . . Sensei . . ."

Il replaça alors sa capuche dans la position d'origine, se retrouvant à nouveau dans la pénombre de sa veste, tout en suivant Kayla.

Ikari suivit Kayla au milieu de la foule et du bruit qui ne faisait qu'intensifié son stress. Ils atteignèrent finalement le sous sol, où deux personnes étaient en train de surveiller un vulgaire balai. Ikari les regarda d'un air de dédains, souriant intérieurement.

*Les humains de nos jours sont vraiment inutiles . . .*

Mais plus Kayla et lui avançaient dans le sous sol, plus ils se dirigeaient vers le balai. Elle fit un petit signe de mains, présentant son balai. Les deux hommes disparurent alors dans un petit nuage de fumée.

*Nani ? On ne va quand même pas voyager sur ça . . . Je croyais ce système archaique et dépassé ? Et Suiryuudan, lui qui a si peur de la hauteur, gomen Suiryuudan, mais je n'ai pas d'autre choix . . . Tu n'auras que te cacher , et me serrer plus fort . . .*

La jeune femme marmonna alors quelques incantations, plus le balai se mit alors à léviter dans les airs. Ikari s'asseya du mieux qu'il put, préférant ne pas mettre le balai entre le jambes, mais les deux jambes du même côté. Durant le cours voyage qui le sépara de l'aéroport, et par la même occasion du monde des humains, il put remarquer son éloignement de l'homme, mais également de la forêt et des montagnes à perte de vue. Il n'arrivait pas exactement à estimer leur vitesse, mais elle devait être assez rapide, pour qu'en près de 15 minutes il atteignent une immense batisse, dont la moitié des fenêtres étaient encore allumées. Il descendit du balai, et s'approcha de la grille afin de mieux estimer le terrain. Il pris alors la peine d'apporter attention à Suiryuudan qui était pétrifié . Il sortit alors une souris vivante de son sac, et l'offrit en repas à son compagnon, savourant le spectacle.