Sur le divan

Nombre de messages : 22 Date d'inscription : 21/10/2006

Finalement, Natsuko réussit à se rendre jusqu'à la salle commune. Elle ne comprenait pas pourquoi cela lui avait pris autant d'énergie, mais elle était épuisée à cause du geste qu'elle avait posé pour Ikari. Elle se laissa tout simplement tombé sur l'un des divans de la salle commune, juste devant le foyer, ne sentant pas qu'elle avait l'énergie pour se rendre jusqu'à son dortoir. Si quelqu'un entrait, un autre élève, il la trouverait surement entrain de dormir sur la divan, car elle s'endormit là pour un sommeil de plusieurs heures...

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Natsuko finit par se réveiller le lendemain matin finalement. Un rayon de soleil entrait par une fenêtre et lui éclairait le visage. Elle mit sa main devant ses yeux car la lumière fiasait mal à ces derniers, puis se releva. Elle décida ensuite d'aller dans les salles de bains des filles afin d'aller prendre une douche.

En sortant, elle remarqua qu'il n'y avait apparament personne qui était venue dans la salle commune, Heureusement, car après tout, elle ne voulait même pas imaginer la honte qu'elle aurait eu si quelqu'un l'aurait surpris entrain de dormir sur un canapé puisqu'elle n'avait même pas réussi à se rendre jusqu'à son propre lit.

Eilys, qui arrivait du bureau de la directrice, ayant une humeur de chien, s'effara sur un canapé, une presque lueur de désespoir hantant son visage. Son regard se perdit dans les flammes du feu qui crépitait dans la cheminée, alors que le jeune homme plaignait son incompétence. Il venait de faire une scène pour aucune raison au bureau! Il ne connaissait même pas Ikari... Mais le fait qu'il ait voulu aider quelqu'un de cette facon et qu'il apprenne que son aide n'était pas nécessaire si brusquement, était assez embarrassant, et Eilys avait tous les droits de bouder.

La salle commune était assez charmante, on aurait dit qu'elle avait été faite spécialement pour qu'il y ait tout ce dont les jeunes de la maison avait besoin, que la personne qui l'avait construite avait tout prévu, avait lu dans la pensée de chacun. Des divans en cuir bien confortables, de couleur chaudes, tout comme chacun des accessoires, tapis et murs de la pièce. Un immense lampadaire orné de diamants, accroché au plafond, éclairait parfaitement la pièce, la lumière s'ajustant automatiquement, comme par magie, par la volonté de projection de la lumière de l'élève qui se trouvait dans la salle. Des armoires en bois contenaient des couvertures, des oreillers, une trousse de premiers soins, et il y en avait même une avec quelques sucreries, d'autres contenaient des livres et même des ingrédients.

Présentement, il faisait jour, et la lumière était éteinte. Sortant de sa rêverie, Eilys trouva curieux que le feu brûlait encore dans la cheminée, sûrement un élève qui l'avait laissé la nuit dernière. Voulant se faire une ambiance nocturne, Eilys ferma les rideaux. Il faisait maintenant très obscure dans la pièce, seule la lumière flamboyante provenant de la cheminée éclairait la pièce. Eilys alluma la lumière mais de sorte qu'elle soit extrèmement légère, pour qu'une légère touche de lumière orangeâtre s'agoute à celle du feu. Eilys se sentit bien du coup, cette ambiance le rendait heureux pour une raison qu'il ignorait, elle atténuait la douleur de la petite plaie dans son coeur, il allait même bientôt oublier ce problème ridicule qui ne méritait même pas d'être la source de ses remords. Il fit voler une couverture vers lui, la déplia et se blottit dedans, fermant les yeux. Il n'allait pas dormir, seulement se reposer, il en avait grandement besoin...

Cela faisait plusieurs minutes qu'Ikari déambulait dans les couloirs, ralentissant à chaque intersection. Il regardait de chaque côté, cherchant quelque chose de bien précis.

*Zut, je crois que je me suis perdu . . .*

Après plusieurs croisement, il se retrouva face à une porte d'une magnifique facture, comportant un étrange insigne : celui des Aractora. Il le reconnaissait, se souvenant qu'Eilys le portait sur ses vêtements. Il poussa doucement la porte, n'osant pas entrer dans ce lieu qui ne le concerner pas. C'était une pièce agréablement chaleureuse. A son entrée dans la pièce, le lustre au dessus de lui s'alluma puissamment, et quelques diamants se fissurèrent. Il remarqua alors le jeune garçon allongé sur le divan, les yeux fermés. Il commença alors à faire demi tour, faisant le moins de bruit possible. Il remarqua un papier et un stylo sur une petite table plus loin, et décida d'écrire un mot à son attention. Avant de commencer il s'arreta un instant, se remémorant qu'il ne connaissait pas son nom.

" C'est Ikari, le jeune garçon que tu as aidé tout à l'heure . . . Je n'ai pas réellement compris ta réaction de tout à l'heure, mais en tout cas je te remercie d'avoir été à mes côtés tout ce temps, je ne sais pas si tu as compris ma réaction tout à l'heure, mais je ne connais pas encore toutes mes émotions, toutes mes réactions, j'ai vécu jusqu'à maintenant reclu sur moi même, détestant tout le monde, il s'est passé trop de chose ses derniers temps, en trop peu de temps, j'ai besoin de faire le point, excuse moi d'être égoiste, j'espère que par la suite nous pourrons faire plus ample connaissance . . . Je voulais te préciser qu'il semblerait qu'une partie de ton pouvoir se soit inscrit en moi, et je dois avouer que j'apprécie plutôt ce qui se passe en moi, à bientôt je l'espère . . ."

Une fois le mot écrit, Ikari partit rapidement, ne voulant pas se confronter à la vue du jeune garçon. Il avait encore beaucoup de choses à faire, et beaucoup de pardon à faire.

Eilys se réveilla lorsque le lampadaire orné de diamants dégagea une lumière puissante, elle qui avait ébloui ses yeux, même fermés, et le jeune homme se frustra que quelqu'un daigne entrer dans cette pièce et allumer la lumière aussi fortement sans se soucier des autres. Il voulut se lever, prêt à se révolter contre l'insouciance de l'inconnu, jusqu'à ce qu'il reconnaisse ses traits: il s'agissait d'Ikari. Eilys resta silencieux, lui qui était assis, il espérait qu'Ikari ne se retourne pas. Il écrivait une note, Eilys le fixa longuement entrain de noter sur le papier, curieux de savoir ce qu'il écrivait. A la fin, Ikari laissa tout simplement le mot et partit. Eilys, par la volonté, rééteignit aussitôt les lumières, ne voulant plus faire soumettre à ses jolis yeux noirs nuit le supplice de cette lumière puissante apres un long sommeil. Apres avoir réhabituer ses yeux à la noirceur, il prit le papier dans ses mains et fit apparaitre un globe de lumière au-dessus de la lettre pour pouvoir la lire.

" C'est Ikari, le jeune garçon que tu as aidé tout à l'heure . . . Je n'ai pas réellement compris ta réaction de tout à l'heure, mais en tout cas je te remercie d'avoir été à mes côtés tout ce temps, je ne sais pas si tu as compris ma réaction tout à l'heure, mais je ne connais pas encore toutes mes émotions, toutes mes réactions, j'ai vécu jusqu'à maintenant reclu sur moi même, détestant tout le monde, il s'est passé trop de chose ses derniers temps, en trop peu de temps, j'ai besoin de faire le point, excuse moi d'être égoiste, j'espère que par la suite nous pourrons faire plus ample connaissance . . . Je voulais te préciser qu'il semblerait qu'une partie de ton pouvoir se soit inscrit en moi, et je dois avouer que j'apprécie plutôt ce qui se passe en moi, à bientôt je l'espère . . ."

Eilys lit lentement la lettre, plissant les yeux à quelques moments, les moments où Ikari n'avait pas bien fait d'écrire les quelques mots qu'Eilys lisait. A la fin de la lettre, Eilys la plia en quatre et la mit dans sa poche, pas très heureux. Ikari croyait-il que les sentiments étaient un jeu, dont le but était de deviner de quel sentiment il s'agissait?

*Il se contredit tout seul...*, Conclut Eilys, en relisant Ikari qui avait écrit qu'il ne connaissait pas les émotions et qui avait connu le dégout et l'égoisme.

Eilys ne savait vraiment plus quoi penser, il était vraiment très confus devant tous les sentiments qui s'entremêlaient en lui lorsqu'il entendait parler d'Ikari. Et maintenant qu'il lisait ses mots qui lui étaient adressés, Eilys était vraiment perdu, perplexe... Il frappa fortement du poing un coussin sur le divan, baissant les yeux, le globe de lumière disparut sur le coup. Il avait tenté de se réveiller, il avait espéré qu'après cet éclat de rage, tout allait s'éclaircir, qu'il allait moins y penser : mais rien. Sans le vouloir, Ikari pourrissait lentement la vie d'Eilys.

* Je ne dois plus jamais le voir... *, se dit le jeune homme galant, dégageant les couvertures de son corps pour ensuite se lever. Il se dirigea vers l'extérieur, il allait s'isoler, comme d'habitude, se renfermer sur lui-même ailleurs, faire face à la détresse et la misère ailleurs...

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